Ça fait des heures que j’écoute de la musique en boucle, que je pleure les paroles, que je pense et repense à ce que j’ai fait, à ce que je vis depuis le temps, à ce que j’ai traversé, à ce que j’ai ignoré, à ce que j’ai oublié et à ce que j’ai laissé aller…
J’feel comme d’la marde. J’me suis dis, peut-être ben qu’aller consulter ça m’aiderait, au pire, ça a déjà aider des gens autour de moi. Pi là j’me suis mis à penser à ce qu’une personne neutre et équilibrée me dirait si elle m’écoutait penser… J’me suis mis à penser à la réponse que je connais déjà, parce que j’me la suis fait mettre en pleine face.
Comment j’peux en vouloir à quelqu’un qui demande rien de plus qu’une chance depuis 3 ans. Comment j’peux avoir aussi mal d’apprendre qu’il a été ailleurs alors qu’il a endurer bien pire. Pourquoi ça m’affecte autant après 3 ans de savoir que quelqu’un a pris ma place, alors que j’ai tant essayé de remplir le vide qu’il a laissé? Comment mon moral peut être autant affecté pour quelque chose que je lui fais vivre depuis des mois.
Une deuxième chance. Je ne nous ai pas laissé de deuxième chance. J’ai attendu d’être au bout du rouleau et de n’avoir aucune autre option que de tout laissé tomber.
J’me suis attaché à tout ce qui me faisait sentir moins seule. Que ce soit quelque chose ou quelqu’un. J’me suis lancé dans une relation alors que ma tête n’y était pas, parce qu’il m’a donné l’impression que je pouvais avoir ce que je voulais, ce que j’avais tant voulu. Pi je l’ai, je l’ai eu, j’ai tout ce que j’ai besoin, tout ce que je voulais, mais c’est pas comme je l’avais imaginé, c’est pas toi.
Juste avant d’me pitcher, j’ai douter, j’suis retourné d’où je venais, et j’ai retrouvé le p’tit feeling que j’avais oublié. Mais j’me suis pitcher pareil parce que j’avais l’impression que j’avais une chance d’avoir ce que je voulais. Pi je l’ai, je l’ai eu, j’ai tout ce que j’ai besoin, tout ce que je voulais, mais c’est pas comme je l’avais imaginé, c’est pas toi.
Fack ouais, j’suis encore là à vivre dans le ‘what if’ alors que j’ai tellement eu la chance d’essayer. J’suis là à être fâché d’avoir perdu ma place, alors que j’ai eu trop peur pour la reprendre.
Je panique, j’me sens en retard, j’me sens coincée dans une autre vie, pas mauvaise, pas malheureuse, mais pas celle qui fait en sorte que j’me couche pleinement satisfaite le soir.
J’suis l’genre de p’tite naïve qui croit aux belles histoires pi qui dort sur ‘What’s meant to be will be’. C’est vrai, j’le crois, mais ya aussi une autre ptite phrase qu’il me répète sans cesse ‘When you want something, go get it’. Guess what? Je dors là-dessus aussi.
Parce que j’ai peur. Parce que je regrette les décisions que j’ai pris et/ou l’ordre dans laquel j’les ai pris. Et maintenant j’ai l’impression qu’il est trop tard.
Trop tard parce que je l’ai épuisé, trop tard parce que tout l’monde est remplaçable un jour ou l’autre. Trop tard parce que j’lui en ai voulu avant de m’en vouloir et qu’il le sait trop bien. Trop tard parce que je connais la valeur de ce que je perd.
Trop tard parce qu’à la place de suivre mon guts et laisser la peur de côté, j’me suis pitcher ailleur en pensant m’bâtir une nouvelle vie. Mais comme ils disent, le gazon est pas plus vert ailleur. Tu t’rend compte que chaque couple a ses problèmes pi que t’aurais dû juste travailler plus fort et t’investir dans ce qui te tenait à coeur.
Notre futur. Ça, ça me tenait à coeur.
Les démons du passé ruinent mon présent, clairement le futur devient flou.
On est plus les même petits jeunes qu’on était, l’affaire c’est que j’suis tombé pour l’homme que t’es devenu aussi. Pi c’est là que tout reviens faire plus mal. Tout devient plus noir, parce que tu deviens plus rose.
J’ai peur, j’ai encore peur. Pi c’est la que je réalise que dans l’fond, c’est moi qui me fait subir tout ça.
Coincée entre la peur de tout laisser tomber et de le regretter une fois de plus et l’espoir de m’endormir pleinement satisfaite le soir.
Quoi que pour gagner gros il faut risquer gros comme on dit…